Marseille accueille ses archives départementales au pied de la colline de la Villette, dans un paysage de frange de port, avec son lot de bretelles autoroutières, de hangars et de silos, où la structuration de la trame Mires laisse cependant deviner la ville dense toute proche.
Le principal atout du site est sa visibilité. Depuis le boulevard de Dunkerque, le bâtiment se lira à l’échelle des infrastructures portuaires, dans la succession des entrepôts. Depuis le boulevard de Paris, c’est l’inscription dans la trame Mires qui crédibilisera son appartenance à la ville constituée. Le site est composé de deux parcelles séparées par une rue. Dans le but d’éviter tout franchissement de la voirie par une passerelle de raccordement qui polluerait la clarté de la trame urbaine, le projet est conçu comme un bâtiment unitaire prenant naissance sur un seul îlot au sol et se déployant en élévation. Le franchissement, nous le réalisons, certes, mais à l’échelle du paysage. Le fonctionnement suit la logique urbaine. Les activités publiques sont disposées dans les étages inférieurs, en contact avec la rue, tandis que les magasins occupent le vaste plateau qui s’étend en limite de plafond autorisé et vient chercher, en surplomb, l’alignement du boulevard de Paris. Monumental silo horizontal, sur de lourds pilotis, dont les extrémités flirtent avec les autoroutes ; puissant signe dans la ville, symbole étincelant, brandi comme un trophée.
Construction neuve, accueil du public, salle de conférences, expositions, cafétéria, salle de consultation, 78 km de rayonnages d’archives, bureaux, bibliothèque départementale de prêt.
Architectes : Jean-Marc Ibos Myrto Vitart
Equipe : Marie-Alix Beaugier, Gilles Delalex, Frédéric Gams, Christine Kalus, Agnès Plumet
Structure : Nicholas Green & A. Hunt Ass.
Fluides & thermique : SETEC Foulquier
Economiste : ATEC Eco
Conseil sécurité : Casso & Cie
Paysagiste : Louis Benech
Images copyright : Didier Ghislain