Fallait-il ou ne fallait-il pas prolonger la trame d’Albert ? Question lancinante et résurgente, jusqu’au moment où à l’évidence la réponse s’impose. La nature d’une trame c’est l’infini. L’achèvement du parfait rectangle d’origine n’est dès lors pas un impératif. Les problèmes soulevés par le prolongement de la sous-face galbée des barres existantes ou la restitution de la légèreté de leur structure métallique s’en trouvent résolus. Résolue également la question de la cohérence du tout liée au devenir hypothétique des travées adjacentes. L’accouplement monstrueux n’aura pas lieu. Tant mieux. D’Albert, le projet restitue alors, en prenant ses distances et en guise d’hommage, le sens de l’abstraction, la clarté des choix et la précision de l’écriture. Le module 16M se positionne à l’aboutissement de la barre 54. Il s’y arrime par l’intermédiaire d’un noyau de circulations, plaque tournante des échanges. La jonction est courte. Le bâtiment s’étire vers le parc dans l’orthogonalité du système générique, sans autre forme d’accroche que la correspondance des planchers, plateau par plateau. L’angle inachevé du gril ouvre la perspective. Le non- fini est magnifié. Dans l’espace en creux libéré, le parc s’insinue, à la manière romantique. Le végétal envahit librement les lieux, en résonance avec les parfaits rectangles plantés au droit des patios.
Salles de cours, salles de TP, bibliothèque, cafétéria, bureaux.
Architectes mandataires : Jean-Marc Ibos Myrto Vitart
Equipe : Sébastien Duron, Paul-Eric Schirr-Bonnans, Suzanne Stacher
Structure : VP Green
Fluides : Betom
Economie : ACE Consultants
Sécurité : Casso & Associés
Images copyright : Artefactory, Didier Ghislain