Le Palais de Justice de Laval ne sera pas le pur produit de l’application des règles urbaines. Les règles, certes, il les respecte. Mais dans l’interprétation qu’il en fait, place est laissée à l’expression de sa dimension publique et symbolique pour qu’en fin de compte justice lui soit rendue. Le site, on l’aura compris est très contraint. Faisant fi des difficultés, le Palais de Justice s’insère dans son environnement d’un ample mouvement. Le parvis, gagné sur l’alignement, dilate l’espace urbain et offre au palais son entrée. Prolongeant l’alignement des corniches le projet réalise la continuité du bâti de mitoyen à mitoyen. Bloc unitaire, cohérent, qui fait corps avec l’existant et dont l’horizontalité révèle la déclivité du site. On entre de plain-pied. La salle des pas perdus, en surplomb de l’accueil embrasse le paysage. Les pas perdus se mêlent au passage des piétons, là-bas sur l’autre rive. Les salles d’audience se trouvent en retrait, dans la lumière tamisée. Les étages supérieurs accueillent le tribunal de Grande instance autour de puits de lumière qui découpent les plateaux de larges disques noirs.
Construction neuve, Tribunal de Grande Instance, Tribunal d’Instance et Conseil de Prud’hommes, salles d’audiences, bureaux et locaux d’accompagnement.
Architectes : Jean-Marc Ibos Myrto Vitart
Equipe : Fréderic Gams and Gilles Delalex, Agnès Plumet
Structure : Nicholas Green & Hunt Ass.
Fluides : Betom Ingénierie
Economiste : ATEC Eco
Conseil sécurité : Casso & Cie
Images copyright : Didier Ghislain