Le site du Bourget est associé dans la mémoire collective à l’une des plus grandes aventures du siècle, la conquête de l’air. Implanter le musée sur les lieux mêmes de l’histoire entretien le mythe et alimente la charge émotionnelle du lieu. Le projet restitue l’ensemble de l’aérogare et des pistes en leur état originel comme précieux témoignage d’une architecture aéronautique d’époque. Les avant-corps sont par conséquent démolis, les façades dégagées et le contact rétabli entre l’aérogare et les pistes. L’extension du musée se fait alors dans une logique aéroportuaire contemporaine, sous forme d’un bâtiment autonome disposé dans l’alignement des hangars existants et constitué de larges plateaux superposés dans le ciel. A une époque où les moyens techniques de simulation de vol permettent d’appréhender la vitesse de manière incroyablement efficace, les avions sont présentés posément, de façon précise et rigoureuse, à la manière, toute proportion gardée, de gros insectes sur les planches d’un entomologiste. Un espace cubique noir, au centre du dispositif, est réservé aux projections. La verticalité est cultivée au sein du bâtiment par de larges trouées que la lumière traverse, tandis que dans le ciel reflété par les miroirs encastrés sur le sol du parvis s’inscrivent les noms mythiques des acteurs de l’épopée de la conquête de l’air et de l’espace.
Extension et rénovation du bâtiment existant, espaces d’accueil, café, restaurant, médiathèque, centre de recherche, service pédagogique, salle de cinéma 400 personnes, expositions temporaires, expositions permanentes, bureaux, logement de fonction.
Architectes : Jean-Marc Ibos Myrto Vitart
Equipe : Sophie Nguyen
Graphiste : Isabelle Tavernier
Muséographe : Lucette Lombard-Valentino, Christophe Batsch
Structure/fluides : YRM Anthony Hunt
Economiste : Sery-Bertrand
Conseil sécurité : Casso-Gaudin
Paysagiste : TER
Consultant : Michel Jaffrenou
Images copyright : Didier Ghislain