Vu du ciel, l’intervention ressemble à une pièce de puzzle tant sa forme est sous-tendue par la volonté de raccorder les pièces urbaines en présence. Le projet prône l’intégration par une inscription volontariste du nouvel arrivant dans les continuités urbaines et un respect scrupuleux des droits et des usages de la communauté des riverains. Il prône la mixité comme possibilité d’utiliser pleinement le potentiel d’une ville par un partage intelligent de l’espace. Sur la rue Lecourbe, le bâtiment s’inscrit dans la parfaite continuité des ouvrages existants. Le socle du rez-de-chaussée qui abrite les ateliers de la RATP est surmonté de quatre niveaux sur rue et de deux niveaux en retrait puis d’une émergence sur quatre autres niveaux, au droit du pignon voisin. Les appartements sont profonds, entièrement vitrés, prolongés par de larges balcons. Un claustra en délimite le contour que l’on peut replier pour dégager les vues. L’enveloppe souligne par-delà son unité la complexité de la forme. La peau mobile démultiplie de façon kaléidoscopique les jeux de la lumière et module la perception des profondeurs tandis que la teinte douce de l’aluminium, légèrement mordoré, s’accorde avec les tons pierre des bâtiments avoisinants. Dans les niveaux supérieurs, les toitures végétalisées des terrasses en gradins annoncent un cœur d’îlot où la nature prend de l’ampleur pour offrir aux habitants, dans la ville dense, un havre de calme et de fraicheur.
34 logements en accession, superposés aux ateliers de maintenance des trains de la RATP
Architectes mandataires : Jean-Marc Ibos Myrto Vitart
Chef de projet : Etienne Amouret
Structure : VP & Green
Fluides : Phung Consulting
Acoustique : Jean-Paul Lamoureux
HQE : OASIIS
Economie : Mazet & Associés
Paysage : David Besson Girard
Images : Luxigon