1998 Esplanade Vivier Merle

Le secteur de la Part-Dieu  porte les stigmates d’un urbanisme héroïque rattrapé par une  réalité  mal maitrisée; prédominance et anarchie de la circulation automobile, constructions hétéroclites, rives discontinues, vide résiduel. La construction de la gare n’a fait qu’accentuer cet état des choses en ajoutant du vide au vide, des trémies aux trémies et des bus aux voitures. Ce faisant, elle a ajouté aussi du flux aux flux et participé de la sorte à bâtir l’image du lieu autour de la notion d’échange. A l’heure où est entreprise la restructuration du secteur, les objectifs à atteindre sont formulés en termes de cohérence, continuité et unité. Signe que les temps ont changé et les maux avec. La lisibilité d’un boulevard comme structure urbaine passe par l’affirmation de sa linéarité. Ici pas de “façade mur” pour canaliser la perspective. Pas plus de possibilité de constituer une réelle continuité par le biais de plantations le long des façades. Nous nous dégageons alors des contingences et travaillons la linéarité du boulevard sur le seul principe de continuité cohérent d’un bout à l’autre du tracé : l’axialité. Le pôle d’échanges implanté sur son territoire propre, celui de la voirie, joue le jeu. Au carrefour des perspectives il marque de sa présence le paysage urbain et participe d’une nouvelle lisibilité urbaine.

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Etude urbaine, gare routière, aménagements extérieurs.

Architectes : Jean-Marc Ibos Myrto Vitart

Infra/structure : Anthony Hunt  Associates
Economiste : ATEC Eco
Mise en lumière : Yann Kersalé
Images copyright : Didier Ghislain