Le contexte : d’une part un parking en V tronqué, gigantesque aile brisée légèrement penchée vers un lac que bordent des surfaces commerciales; puis le parc lui-même, organisé autour du lac. Ici coexistent dans une dichotomie totale la représentation de l’enfer, sur la dalle, et celle du paradis, dans la nature. Le centre culturel ne peut résoudre à lui seul les contradictions du site. Le domaine de l’action est alors élargi. L’intervention étendue au paysage vise par l’exacerbation des caractéristiques des systèmes en présence, à dégager du lieu une poétique forte et unitaire. Le parking était grand. Nous l’agrandissons encore en en terminant la pointe. La plate-forme tronquée devient objet géométrique autonome. Sa pointe bascule et s’enfonce dans l’eau. Il n’y a plus de rupture entre les deux systèmes mais superposition. Le parking devient l’élément porteur des signes de l’artificialité. Le centre culturel s’y implante. Pour exister dans l’immensité du paysage, il joue tous ses atouts. Son volume émerge du bitume de façon contrastée. Cubique, compact, densifié au maximum. Aucun élément de comparaison avec les centres commerciaux environnants. Aucune référence à l’échelle. Aucun signe. Pas de couleur. Onyx fait partie du parking sans pour autant s’y fondre. Il reste énigmatique et ne laisse passer par sa peau en caillebotis que des informations fragmentaires et incitatives.
Salle polyvalente pouvant accueillir 600 places en configuration théâtre, espaces scéniques, pôle congrès, salle d’expositions ; bureaux.
Architecte mandataire : Myrto Vitart pour “Jean Nouvel et Associés”
Chef de projet : Frédérique Monjanel
Scénographe : Jacques Le Marquet
Plasticien : Clotilde et Bernard Barto
Structure : Groupe Arcora
Fluides : Inex, Cegef
Acoustique : Peutz & Associés
Economie : Michel Bertrand
Sécurité : Casso-Gaudin
Entreprise générale : Sogea-Atlantique
Photographies : Georges Fessy, réalisées pour Architecture & Cie / Hubert Tonka, Les Editions du Demi-Cercle, printemps 1990 ; Philippe Ruault